
J’ai «adoré» la digitalisation géniale de la déclaration des bénéficiaires effectifs sur le site de l’INPI
- Je reçois une injonction de déclarer les bénéficiaires effectifs de ma société pour laquelle l’administration sait déjà que je suis gérant possédant plus de 25% du capital
- Aucune indication de comment faire cette déclaration.
- Impossible de trouver le choix de déclaration d’un bénéficiaire effectif sur le site de l’INPI
- En fait choix conditionné et profonds
- Nécessité de signer électroniquement
- Nécessité de s’abonner à un service de signature électronique
- Demande de payer les frais
- Le montant n’est pas le bon car la déclaration vient après une injonction
- Paiement complémentaire à faire sous 15 jours par la poste avec un «~CHEQUE~» au profit du greffe du tribunal
- De retour de l’étranger les 15 jours sont passés
- La procédure est rejetée
- Recommencement de la démarche oubliée entre temps
- Multiples contrôles de saisie qui empêchent la validation pour des raisons que seul le concepteur de l’application comprend
- Nullité extrême du widget de saisie des dates demandées
- Repaiement
- Reblocage de la procédure
- Envoi d’un chèque par la Poste au Greffe du Tribunal de Creteil
- Victoire
- De la réception de l’injonction à la victoire, 12 semaines avec une charge mentale non négligeable tant que la victoire n’est pas atteinte
Dans le monde d’avant, on envoyait un formulaire rempli et basta, aujourd’hui on défile les pages, on répond à des choix conditionnés par les réponses précédentes, on paye, et si on ne paye pas à temps, on repaye, on doit se concentrer et comprendre des démarches occasionnelles qu’on aura oublié plus tard et qui lorsqu’elles se représenteront auront gonflé en complexité. Pauvres citoyens que nous sommes avec des responsable des services qui nous ajoutent des poids et des poids qui nous ralentissent et nous mettent dans des situations qui nous mettent en situation de quasi echec. Les Kilo octets s’accumulent, et nous vivons de plus en plus écrasés, sur des taches tristes, obligés de comprendre un sabir abscons pour les non spécialistes. Tout ceci est du temps ôté au temps de récupération, de distraction, de légèreté, d’obligations familiales et personnelles. Tout devient de plus en plus pesant, et nous nous sentons impuissant sans savoir comment contrer ce Leviathan digital.